Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog d'Eva Roque

Matin Bonheur

 

Quand je vous dis que la vie se décline sur les écrans.

 

Ce matin, la vie sentait le café.

Un bon café chaud.

Celui que j’aime déguster au coin d’un bar, à écouter les conversations des uns et des autres.

A humer le temps.

 

Il a fallu d’un post.

Un petit mot laissé sur Facebook qui m’a collé un sourire au visage toute la journée.

 

Un sourire suspendu comme l’est ce café.

Oui, suspendu.

 

L’histoire raconte que tout débute dans les années 1910 à Naples.

Dans les bars, certains avaient l’habitude de boire leur petit noir, d’en payer deux.

Le deuxième était alors inscrit sur une ardoise et destiné à la personne qui entrerait dans ce lieu sans avoir les moyens de s’offrir un café.

 

L’acte de générosité absolu.

Sans savoir pour qui.

Simplement donner.

Partager un peu la chaleur qui quelques secondes auparavant inondait le corps.

 

Plus d’un siècle plus tard, cette pratique arrive ici en France. Et ailleurs.

Un café suspendu par ci, une baguette suspendue par là, un kebab, voire une place de théâtre.

Parce que le concept peut se décliner à volonté.

A Charleroi, Bordeaux, Nantes... Et partout en Europe, les initiatives se multiplient.

Un raz-de-marée de solidarité.

 

Un tour sur la page Facebook « Café suspendu » pour un bonheur suspendu lui aussi.

Car contagieux. Intense.

 

Ce genre de nouvelles qui vous fait croire en l’homme.

Vous donne envie d’aller boire un café pour en payer deux.

Et incite à penser que le temps aussi peut se suspendre.

Le temps de penser... à l’autre.

 

 

 

Matin Bonheur
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Encore une belle découverte que je fais grâce à vous, chère Eva.<br /> <br /> Merci pour ces petits billets pleins de vie et très bien écrits.
Répondre
G
Bravo Eva!
Répondre
A
Est-ce qu'on peut faire une recherche et établir une carte de France des &quot;cafés suspendus&quot;<br /> Bisous
Répondre
G
j'a
Répondre
G
J'ai découvert cette initiative dans ma ville il y a quelques mois... et j'ai trouvé intéressant de la relayer sur les réseaux sociaux... et depuis d'autres commerçants ont suivi... après les cafés suspendus, Ouest-France mettait hier à l'honneur notre réseau de bus qui propose le ticket suspendu...<br /> des coiffeurs de la ville, des boulangeries... beaucoup se mobilisent...<br /> Comme quoi, même quand on pourrait en douter, le mot solidarité a encore un sens et un avenir....<br /> Bises...suspendues ;-)
A
Chouette de voir que cette belle idée s'étend peu à peu !<br /> http://aquitaine.france3.fr/2013/10/30/la-baguette-solidaire-d-un-boulanger-bordelais-348631.html
Répondre
B
Existe à Rouen au café &quot;Roman de Gare&quot; en haut de la rue Jeanne d'Arc, près de la gare sncf.
Répondre
P
A Bruxelles, capitale de l'Europe (j'insiste, Strasbourg je t'aime bien, mais bon...), ce système existe depuis quelques temps déjà. Dans les bistrots pour des cafés bien entendu (on a essayé pour des bières, mais les tenanciers n'étaient pas d'accord. Je déconne) . Par contre, ce qui existe vraiment, ce sont les frites. On peut commander deux cornets, en prendre un, et en laisser un pour un SDF ou quelqu'un dans le besoin. Beaucoup de &quot;fritkots&quot; (baraques à frites) le font, et ça fonctionne bien. Vous allez encore me dire que c'est &quot;cliché&quot;, mais bon, on fait ce qu'on peut avec nos spécialités. Un jour je vous parlerai des Bicky Burgers (si j'arrive à en digérer un), promis.<br /> Mais le système est en soi génial. Et à partager, donc !<br /> Bisous, Eva !
Répondre