Objets connectés et flexible de douche
Oui, je sais, ce titre vous intrigue. C'est fait pour.
Mais il résume assez bien la semaine qui vient de s'écouler.
J'ai débuté ce post jeudi dernier avec, il faut l'avouer, la volonté de faire un peu ma maligne sur le thème "je suis une fille hyper moderne, hyper connectée, fuck les 40 ans" (pardon pour la vulgarité mais c'est bien le mot que j'avais en tête).
Tout ça, parce que je venais de découvrir les prochains objets connectés qui envahiraient nos maisons (ou nos studios parisiens...) dans quelques années.
Oui, mesdames et messieurs, cette semaine je suis allée au #leweb13. Et j'ai compris à quoi ressemblerait notre futur.
INCISE
#leweb13 est un salon HYPER important m'a-t-on dit. En me précisant que l'accréditation coûtait une somme que mon directeur de la rédaction n'était pas prêt du tout, mais du tout, à dépenser à défaut de faire couler Télé 7 Jours. Un lieu pour tous les geeks du monde avec plein de gens influents et, donc, les objets de demain. Enfin... De 2025. L'endroit où il faut aller. Mais si tu n'y vas pas, ça ne changera en rien le cours de ta vie
FIN DE L'INCISE
J'ai fini par être invitée une demi journée dans cet antre de la culture geek.
Grâce à France Télévisions et son laboratoire de recherche et d'innovation (si, si) qui a choisi de montrer 5 nouveaux "produits".
Dont des lunettes magiques. Vous voyez à quoi ressemblent les Google glass ? Et ben, c'est pas ça. Mais presque.
Des lunettes françaises - entreprise Laster - qui via la réalité augmentée vous permettent de regarder votre magazine télé préféré d'une autre façon,
Pour faire bref, Natasha St Pier en couverture de Télé 7 apparaît tout à coup dans votre œil droit et vous chante une chanson.
Hop un petit film pour vous montrer à quoi ça ressemble : http://www.francetvinfo.fr/numerique-web-13-le-salon-des-technologies-de-demain_479636.html
C'est chouette non ?
Sauf que moi, qui ai déjà une forte propension à me prendre des poteaux dans la rue et à tomber pour cause d'inattention, c'est pas gagné...
Oui, mais voilà je sais ce que c'est les lunettes connectées.
Et pas que ça d'ailleurs...
J'ai même essayé la vitre magique sur laquelle surgit ma télé, la météo, mes tweets....
J'ai même essayé la télécommande magique qui vous fait acheter le paquet de yaourts de la pub que vous êtes en train de regarder vaguement (mouais...)
J'ai même essayé la voiture magique sans chauffeur. Quand je dis "essayé", je suis montée à bord de cette sorte de Twingo sans siège avant. J'ai pas roulé avec.
Alors ? C'est pas la classe ? Suis pas une fille moderne, hein ?
Bon...
Sauf que jeudi, ma vie de fille moderne justement a pris une autre tournure.
Je prenais une douche tranquille quand l'eau qui normalement s'écoule du pommeau est devenue un jet puissant sorti de nulle part du flexible.
Oui, je sais que ça s'appelle un flexible...
À force d'en acheter...
Parce que je ne sais pourquoi, j'abuse des flexibles.
Je les use aussi vite que les brosses à dent (Je ne me brosse pas les dents avec un flexible, comprenez moi bien).
Donc, sans panique mais avec une certaine habitude incompréhensible, je suis allée acheter le dit flexible.
J'ai cherché pendant une demi-heure cette putain de pince pour dévisser le tuyaux mort. Pas trouvé. Faut dire que c'est pas l'objet que j'utilise le plus dans ma vie.
Je me suis dit : "j'essaye avec mes petites mains, si j'y arrive pas, je tenterai avec les dents". Mais non c'est pas vrai !
Mes doigts ont suffit.
Première victoire : le flexible mort est enterré. Le nouveau sorti de son emballage est placé. C'est pas très compliqué en même temps.
J'étais assez fière de moi, je le concède.
Et je décidais donc de fêter cet événement en prenant un douche.
Vous sentez la suite de l'histoire ?
Du pommeau sortait un filet d'eau. Quelques gouttes.
En revanche, l'eau s'écoulait parfaitement et fortement à partir des 2 jonctions : base de la douche et base du pommeau. Vous voyez ?
J'ai tout redémonté. En jurant un peu.
J'ai mis des joints (oui, je sais, j'aurai dû le faire dès le départ).
J´ai tout re-remonté.
Et pris un nouvelle douche.
Une cata. Le jet est parti encore plus puissamment de je ne sais où. Mais pas du pommeau de douche.
J'ai juré très fort.
Me suis rincé au jet (sans pommeau) et suis partie chez le Pakistanais.
Pas au Pakistan. Mais dans la caverne d'Ali Baba devant chez moi tenue par ce Pakistanais très gentil à qui je lance régulièrement des défis du genre "mais ça, vous avez pas ?" Avant de le voir revenir quelque secondes plus tard, systématiquement, avec le dit objet. Il a même réussi à me vendre un mètre électronique pour architecte.
Autant vous dire qu'un flexible de douche, c'est comme une baguette de pain à la boulangerie.
Il m'a juré que celui-là irait très bien et qu'il était prêt à me rembourser si ça ne marchait pas. On a hésité tous les deux sur la taille. Du flexible. Il m'a expliqué qu'il venait d'Espagne, pas de Chine. Je parle toujours du flexible.
Et voilà.
Flexible 2 pouvait prendre place dans ma douche.
ET ÇA A MARCHE !
J'ai pris deux douches pour fêter ça.
En me disant :
1. Faut que je retrouve cette satanée de pince.
2. J'aime bien la vitre magique mais elle ne pourra jamais m'aider à changer un flexible. Et je préfère prendre une douche que regarder la télé sur la vitre de mon appart.
3. J'aime bien cette voiture sans chauffeur mais si elle venait à s'encastrer par mégarde dans la vitrine de monsieur le Pakistanais, je serai bien embêtée.
Je crois que je ne retournerai par à #leweb.
Un immense merci à Yves qui a dessiné cette scène. Cet autoportrait mieux qu'un selfie.