Loin du monde
Quelque part en Malaisie. Un archipel.
La mer de Chine.
Des îlots parsemés.
Voilà pour le contexte.
Et deux versions...
1. La carte postale
La mer. Le soleil. Le sable blanc dans lequel je glisse mes pieds avec douceur. L'eau translucide. Le silence. L'espace déserté. Des noix de coco abandonnées. La chaleur qui glisse sur le corps. Passer d'une île à l'autre à bord d'un petit bâteau. Etre seule au monde. Loin du monde.
2. L'envers du décor
La température suffocante. L'humidité qui fige les corps. Le sable brûlant. Les chitra (et là vous vous dites "c'est quoi ce truc ?"... Un salopard de minuscule moustique dont les démangeaisons durent assez longtemps pour que vous vous arrachiez la première couche de peau). L'estomac mal en point, et le cerveau avec, pour cause de Malarone (une saloperie de médicament contre le paludisme mais qui n'évite par les salopards de moustiques cités précédemment). Les coraux qui rendent le port de chaussures fermées obligatoires. La transpiration donc. L'absence de transat et d'un bar à cocktails.
3. L'entre deux
J'ai pris la mer. Le soleil. Le silence. Le bateau d'île en île. La chaleur. La beauté des coraux. Les amandes de mer tombées de leurs arbres gigantesques. La Malarone pour les rêves érotiques qu'elle procure. Et l'éloignement. Loin du monde.
PS : Actualisation de dernière minute. Laurent Marsick me dit que les chitra sont des mouches buveuses de sang. Voilà. Seule certitude : ça pique et ça fait mal.