Une clope, un smartphone et un tampax...
Je ne fume pas.
Ni cigarette. Ni cigarette rigolotte. Ni cigarette électronique.
Je pourrai. Mais non. C'est un des rares vices que je n'ai pas. Même pas une cigarette électronique, moi qui suis toujours connectée. Je n'ai plus de place dans mon sac-bordel. Je n'ai pas de budget clope sur mon compte en banque. Je n'ai pas le temps pour une pause cigarette huit étages en dessous avec un ascenseur trop lent.
Et puis surtout, je serai capable de confondre mon smartphone avec une cigarette électronique. D'ailleurs à quand un combo cigarette-iphone ? Gain de place dans les sacs, un seul chargeur et pas deux (sachant qu'il nous en manque toujours un), gain d'énergie dépensée et gain sur la table du café.
Parce que oui, ça commence à devenir compliqué à côté de la tasse de café. A chacun son smartphone parfois presque aussi gros qu'une tablette. Et désormais cette clope qui ressemble plus à un sex-toy pour R2D2 qu'à une clope de substitution. Je ne parle pas des odeurs. Ce mélange d'odeurs pour être exacte. Car évidemment, pas un seul pote ne fume (ou inspire et expire, je ne sais comment dire) le même liquide qu'un autre.
La table devient ainsi un champ miné. Récupérer sa tasse de café sans faire goutter la texture marron sur l'écran du smartphone, sans faire bouger la fameuse cigarette qui risque de rouler à perpet' sous l'oeil inquisiteur de votre ami(e) qui tente vainement d'arrêter de fumer. Et qui donc est quelque peu nerveux. Ou nerveuse.
La même scène fonctionne à l'heure de l'apéro. Vous remplacez la tasse de café par un verre (de vin blanc, par exemple).
N'empêche que voilà, il faut s'y faire. La table est devenue un lieu de connection. Pas entre les gens, non. Entre objets. FAITES PLACE ! Et les deux mains sont désormais occupées. Dommage.
Exit la main qui glisse sur votre jambe discrètement (ou pas) sous la nappe. Les doigts de l'autre tripotent déjà un écran ou cette diabolique cigarette.
Vendredi soir, je regardais mes convives avec leur "amante" nouvelle génération. Et j'ai pensé à une scène... Désolée
Ces quelques lignes sont dédidées à Céline, Xavier et Christophe...