Classé X
AVERTISSEMENT : maman, papa, ne perdez pas votre temps. Ne lisez pas. Les autres vous pouvez rester (sans vos gosses à côté).
C'est la faute de Christophe Adam. Faut dire qu'avec un nom pareil, le péché n'est jamais loin. Heureusement, mes parents ont eu la judicieuse idée de coller un A après un E et un V. Et pas un E. Sinon, nous étions bons pour un remake de la scène originelle.
Voilà, il était 17H aujourd'hui quand est apparue, sous mes yeux, cette photo présentant les nouvelles gourmandises du dit Christophe Adam, chef pâtissier au demeurant très sympathique.
Une jolie photo que j'aurai volontiers léchée. Oui, léchée. Qu'importe le parfum. Pourvu qu'on ait l'ivresse. L'ivresse des sens. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Une explosion de sens. Cul-inaires.
Ne faites pas les chochottes, les outrés, les candides, les (faux) vertueux. Cette image de 5 sucettes glacées relève bien du fantasme sexuel. Des éclairs nouvelle génération à sucer, croquer, dévorer, goûter, bouffer...
Reprenons : sucer, lécher, croquer, dévorer (des yeux ou un cul, pardon), goûter, bouffer... Des verbes sensuels pour nos nourritures terrestres et nos désirs corporels.
PUB (histoire que vous vous calmiez un peu)
Les relations entre le cul et la bouffe - enfin le sexe et la gastronomie - c'est une longue histoire. Déjà Louis XV qui souhaitait créer un verre pour déguster du champagne, eut l'idée de la coupe en prenant comme modèle le galbe du sein de la marquise de Pompadour. Ou de la comtesse du Barry. Voire des deux. Je ne sais plus trop. J'ignore par ailleurs si l'usage de la flûte de champagne (qui date de 1930 environ) a un quelconque rapport avec un quelconque appendice.
Mais ça c'était avant.
C'était le temps des scènes de La grande bouffe, du Facteur sonne toujours deux fois. Ces scènes qui excitent, que l'on imite (ou que l'on tente d'imiter), qui marquent les esprits. Nos esprits.
Et puis tout a changé.
Le numérique est passé par là. Le smartphone avec.
Ce truc que nous avons de photographier nos plats. Des instantanés de bouffe que nous partageons.
Du FOOD PORN.
Food : nourriture en anglais.
Porn : non, je ne vous traduirai pas.
C'est parti pour les gros plans sur cette banana split façon film crypté du samedi soir. Des très gros plans sur ces aliments que l'on partage plus que nos sex tape. Heureusement. Une surconsommation de tout, de rien.
Des boobs ou des burgers (titre d'une émission sur Inter il y a quelques jours) ? Des éclairs glacés ou des sexes en érection ? Tout se mélange. Comme une immense partouze bucalo-gastonomique.
Une histoire de goût. De notre goût.
De notre façon à appréhender les nourritures terrestres. Et le corps de l'autre.
Entre raffinement et/ou pornographie.
A chacun son truc.
N'empêche que je sucerai bien un de ces éclairs glacés.
PS 2 : si vous tapez food porn sur google - section photo - attention... y'a quelques clichés réellement classés X. A vous couper l'appétit.