Il rêve. Et nous avec...

Il est 12h30, Rudy rêve.

Et moi avec lui.

Et nous avec lui.

Et si c'était ça la réalité ? 

Eva, rêveuse éveillée

J'ai fait un rêve

Vendredi 4 juillet, 18 heures. Le France – Allemagne tant attendu débute enfin. Une première demie-heure stressante, indécise. Müller touche le poteau, Benzema cherche encore ses marques.

La France souffre. Caché dans un recoin d'un bar à Grasse, je me fais tout petit, lançant parfois des incantations en destination de la Mannschaft.

Je me fais de plus en plus petit, le moral dans les chaussettes.

Valbuena se fait « bouger » comme jamais, Pogba est pris par les milieux allemands. Bref, c'est mal barré ! DD gueule comme jamais, replace ses joueurs. En vain. Les Bleus jouent à l'envers. Pas évident de gagner comme ça. De prendre sa revanche.

1982, 1986, 2014? J'ai bien envie de partir, de faire un tour de voiture, sans radio et de rouler, rouler. Longtemps. Pas envie de savoir, de connaître le score final. De notre troisième défaite dans une Coupe du monde face aux Allemands. Le temps de finir ma bière (allemande !), et bim, sans crier gare, Benzegol décoche une frappe de folie qui mystifie Neuer 1-0 !

On n'est pas encore en demie mais ça sent bon. Non je ne suis pas une girouette (quoique !) Feux mes ongles ne sont plus qu'un lointain souvenir, J'y crois, je n'y crois pas.

On y est, pas encore. Je n'entends même pas le coup de sifflet final.

Comme un seul homme, tous les clients du bar, se lèvent, s'embrassent. M'embrassent. Quelques gouttes perlent sur mon visage ébahi (des allergies sans doute).

ON EST EN DEMIE!! ON EST EN DEMIE!!

Je n'en reviens pas.

C'est sûr, la deuxième étoile, on va la décrocher. C'est  écrit.

Rudy, rêveur éveillé (@rudrud8)