Ca déménage...
J'ai toujours été frappée par l'universalité de certaines étapes de nos vies.
Par exemple, et au hasard (j'ai mis des thèmes sur des petits bouts de papier que j'ai mis dans un chapeau, avant que ma main innoncente plonge dans le dit chapeau pour tirer un de ces mots) : le déménagement.
DEMENAGER.
Trois situations s'offrent à nous
- SITUATION 1 : Je quitte un 30m2 pour un appart de 120m2 avec vue mer (oui, je sais, y'a pas la mer à Paris. C'est une métaphore. Ou un délire comme vous voulez), hauts plafonds, cuisine équipée et plein de placards. C'est très utiles les placards. Situation évidemment luxueuse et possible en cas de gain au loto, mariage arrangé (ou pas d'ailleurs), braquage (mais ça risque de se voir. Payer un appart en liquide, c'est chaud), squattage (mais vue mer dans un appart squatté, c'est rare) ou vous vous êtes trompés d'étage. Vous ne devriez pas tarder à être délogé par le vrai proprio.
- SITUATION 2 : Je quitte un 120m2 pour un 30m2. Plus emmerdant certes, mais pratique. Vous oubliez tous vos meubles, l'intérieur de vos placards, les tableaux, les bibelots. Vous pleurez en laissant quelques bouquins et disques dans le premier vide grenier. Allez zou, une valise, des culottes (c'est pratique, je vous jure), le livre de chevet, l'ordi et vive ce petit nid que vous allez aménager en utilisant le moindre centimètre carré. Excellent exercice pour ceux qui savent faire preuve d'imagination et de sens pratique (donc, pas moi) et qui peut se révéler amusant. Sauf quand vous vous tapez le petit doigt de pieds dans chaque angle qui traîne (putain, ça fait mal. Universalité de la douleur quand tu nous tiens). Situation fréquente quand on quitte la province pour Paris, en cas de séparation (fallait pas habiter chez l'Autre), de redressement fiscal, d'expropriation, de sortie de prison après un braquage, ou... vous avez enfin trouvé le bon étage.
- SITUATION 3 : je quitte un 40m2 pour un 40m2. Vive l'égalité. Enfin... presque. Parce que :
1. (oui, je fais des sous-parties) : il y a 40m2 et 40m2 (vous sentez venir l'utilité des placards ?).
2. Ca n'évite pas les joies du déménagement.
Et quand je dis joie... je pense joyeux bordel de merde.
Au regard, des trois situations, nous pouvons unanimement constatés que seuls les 3% de la population ayant la chance de vivre la SITUATION 1 peuvent kiffer un déménagement (d'autant qu'a priori, pas besoin d'appeler les copains un dimanche matin. Vous avez les moyens de faire appel aux déménageurs Bretons).
Pour les 97% autres, nous sommes tous d'accord : quelle galère !
Si certains ne se reconnaissent pas dans ce schéma sociologique longuement étudié ces dernières années, veuillez laisser vos témoignages et coordonnées ci-dessous.
Liste des emmerdes consécutifs à un déménagement (liste non exhaustive)
- Je passe sur le "trier - jeter - ranger" et les "putain, mais pourquoi j'ai gardé ça?" ou "c'est quoi ce truc ?".
- Prendre une demi RTT pour attendre le livreur de chez D...Y qui finalement n'est pas venu parce qu'il n'a pas trouvé les cartons dans l'entrepôt et qu'il n'a pas trouvé non plus ton numéro de téléphone pour te prévenir, et qui deux semaines plus tard, n'a trouvé qu'un carton sur les deux. Mais possède désormais ton 06.
- Les déménageurs qui devaient passer entre 7h30 et 8 heures du matin pour revenir chercher les cartons vides qui bloquent le passage entre le salon et les toilettes (vue que je suis plutôt dans la situation 3 que 1) et qui oublient aussi de venir. Donc à toi de descendre les cartons vides les deux seuls jours où les éboueurs spécialisés en carton s'arrêtent devant ton immeuble. A des heures où tu es encore au boulot évidemment. Sinon c'est pas drôle. Résultat : un mois et demi avec un appart en carton.
- Le magasin d'ameublement à qui tu viens de lâcher une bonne partie de ton compte en banque qui t'annonce que les livreurs ne montent pas au-dessus de 5 étages. Enfin... sauf double rémunération pour la livraison en question. Et comme tu te vois mal en train de porter toute seule un canapé même sur un étage, tu payes.
- La banque qui te dit qu'elle a bien enregistré ta nouvelle adresse mais continue de t'envoyer tous les papiers à ton ancien appart.
- Ce putain (oui je sais, je suis vulgaire) de câble dont j'ai absolument besoin et que je ne retrouve plus dans les cartons pourtant tous vidés.
- Ce mal de dos persistant (mais pourquoi ?)
- Cette maudite tringle à rideaux de 2 mètres à transporter dans le métro avec l'espoir de n'éborgner personne (pour toute réclamation, veuillez voir avec mon assurance)
ET CLOU DU SPECTACLE (encore que...) - et là je vous vois sourire - l'abonnement internet. Alors ? D'après vous ? Ca marche ou pas ?
DU PREMIER COUP.
OUI.
Ca a marché du premier coup et très vite (genre 24 heures chrono). Et là, t'as envie d'embrasser tous les mecs de chez Free (autant les citer). Et les filles aussi. Tu les appelles même pour leur dire que tu les trouves formidables.
Alors qu'ils ont juste fait leur boulot, que t'as payé ENCORE un supplément pour ce service si formidable. Mais, ça marche. Alors finies les râleries.
Ah oui, et pour la crémaillère, on fait comment ?